RICH AUDRY – “Tageblatt 16.04.1991” – Luxemburg

…Andrzej Jan Piwarski va dans une autre direction. Il se consacre à une pratique qui cherche à échapper aux signes. La peinture qu’il exerce veut être libre de toutes références. Dans sa peinture, il va plus loin que le sujet, aborde le milieu à quatre dimensions et pénètre dans ce qui est l’espace/temps et son au-delà : l’infini. Il essaie ainsi de garder, de retenir et d’enfermer la m`moire fugitive. Il structure et présente une géographie de souvenirs qu’il éclabousse des gerbes d’éruptions solaires.
Si le portrait occupe une place prépondérante dans l’œuvre d’Andrzej Jan Piwarski, le thème du temps et des formes végétales retient aussi son attention. Il en résulte des travaux singuliers auxquels on ne peut attribuer le qualificatif de natures mortes, des travaux où la sensualité domine.
Un grand savoir-faire et une écriture vive et alerte fondent ainsi en une même unité champs longiformes et motifs de toutes sortes. Il faut ajouter à cela une pâte colorée grasse et de larges débordements structurels qui ne sont autre chose qu’une prise de possession de l’espace et un moyen de renforcer la composition en la débarrassant quelque peu de ses limites.
RICH AUDRY – “Tageblatt 16.04.1991” – Luxemburg